2025 :VOYAGE PELERINAGE A PONTMAIN
DU 13 AU 18 OCTOBRE 2025
Voyage-Pèlerinage à PONTMAIN
Textex d'Yves, photos d'Alain, Françoise, Marie-Thérèse et Marjorie
Bilan des préférences des participants au voyage-pèlerinage
1-Sanctuaire de Pontmain
2- Echange-discussion avec les Bénédictines de Craon
3-Le Mont Saint Michel.
A noter que l'échange-discussion avec les Bénédictines a été le plus cité soit en première, soit en deuxième position.
Mais c'est le Sanctuaire de Pontmain qui a le plus souvent était placé en première position.
Samedi 18 octobre 2025
LE RETOUR AU BERCAIL
Toutes les bonnes choses ont une fin. Ce long voyage retour de plus de 12 heures passe par Rennes, Nantes et Bordeaux. Chacun a tout le temps de rêver et penser à ces formidables journées passées trop vite. "On en redemande " disent certains. Alors, reste à étudier ce qui pourra être fait en 2026.
Vendredi 17 octobre 2025
MONASTERE DES BENEDICTINES DE CRAON
Le monastère des Bénédictines de l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement de Craon fait partie de la grande famille bénédictine qui remonte à Saint Benoît de Nursie et sa Règle (5ème -6ème siècle). Au 17ème siècle, Mère Mectilde de Bar (1614-1698) est à l’origine de cette nouvelle branche de l’Ordre de Saint Benoît, destinée à mettre en valeur l’Eucharistie par l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. La communauté de Craon y est implantée depuis 1329, depuis que Mère Saint Louis de Gonzague (Délie de Cossé-Brissac), alors prieure des Bénédictines de Rouen a pu acquérir un ancien couvent de Dominicains en vue d’une fondation.
Ce n’est pas par hasard si les « Marcheurs et Pèlerins » se rendent ce vendredi 17 octobre dans ce monastère. En effet, depuis plusieurs années un lien étroit existe entre notre association et les Bénédictines. Il faut d’abord savoir que dans l’Aveyron, il y a un autre monastère de Bénédictines, celui de Notre Dame d’Orient. Chaque année, au cours du pèlerinage à pied à Notre Dame de Roquecézière, qui se trouve juste à quelques km d’Orient, nous faisons halte pendant 2 jours chez les religieuses.
La Mère prieure, Sœur Marie-Magdeleine est également la Mère prieure de Craon, d’où l’idée d’aller à la rencontre de la communauté en Mayenne.
A 10 h 30, le Père Jean concélèbre la messe avec le chapelain du monastère. Nous apprécions la beauté des chants interprétés par les sœurs cloîtrées et leurs voix célestes.
Au pique-nique qui suit, nous sommes chaleureusement accueillis avec boissons et gâteaux pour améliorer notre dessert.
Le moment que nous garderons comme un souvenir inoubliable arrive en début d’après-midi. A cet instant, notre groupe a la chance de pouvoir rencontrer la totalité des bénédictines pour une discussion, nullement préparée de part et d’autre, mais ô combien enrichissante et émouvante : une grande première pour nous mais aussi pour elles. Nous sommes admiratifs devant ces visages rayonnants de joie où tour à tour, chacune répond à nos questions et nous parle du choix, de ce qui les a amenées à renoncer à tout pour entrer ici.
Le lendemain, dans le car, sur le chemin du retour dans le Tarn, un petit sondage sur les moments préférès de ce voyage-pèlerinage, permet de constater que c'est cette rencontre avec nos amis bénédictines qui a été le plus appréciée, a le plus marqué les esprits et donc a été le plus citée.
Le temps passe trop vite. Et vers 15 h, à regret, nous devons quitter le monastère pour nous rendre quelques 75 km plus loin pour la visite des Jardins des Renaudies.
JARDINS DES RENAUDIES
16 h 30 : Pour clôturer cette journée en Mayenne et aussi notre séjour normand et breton, cette balade nature est agréable. Certes, au printemps, nous aurions vu beaucoup plus de fleurs mais chaque saison a sa beauté. En Automne, nous profitons des belles couleurs, notamment des feuilles des arbres et arbustes. Aurore, notre guide, visiblement passionnée par ces jardins, nous donnent toutes les explications nécessaires à la découverte des diverses variétés.
A 18 h, nous quittons ce joli coin de Mayenne pour rentrer à Pontmain.
Le soir, à 20 h 30, dans la chapelle Saint Jean XXIII, c’est la dernière prière commune, prière de remerciements pour ces magnifiques moments de découverte et de partage au cours de ce beau voyage-pèlerinage de 6 jours. A l’un d’entre nous qui lui pose une question, Père Jean répond avec la simplicité qu’on lui connaît pour dire comment il est devenu prêtre. C’est une belle conclusion après nos échanges avec les bénédictines à Craon.
Jeudi 16 octobre 2025
SAINT MALO ET SES REMPARTS
Au VIème siècle, un ermite du nom d’Aaron vivait sur un rocher avec quelques moines qui partageaient leur temps entre la prière et l’évangélisation des populations voisines. C’est là qu’accosta le moine Mac Low. Il fut élu évêque d’Aleth, la cité voisine. Plus tard, les reliques de Mac Low (Malo) furent transférées sur le rocher. C’est alors que le rocher d’Aaron fut désigné sous le nom de Saint -Malo -de-l’-Isle. Saint Malo est la cité corsaire de nombreux navigateurs comme Jacques Cartier qui découvre le Canada en 1534. Dans l’histoire plus récente, en 1978, c’est de Saint Malo qu’est parti Alain Colas sur « Manureva » lors de la route du Rhum pour son dernier voyage.
Les Remparts
La construction des remparts débute au milieu du XIIème siècle à l’occasion du transfert du siège épiscopal d’Aleth à Saint Malo. Ils sont plusieurs fois modernisés jusqu’au XIXème siècle. Cette haute muraille qui entoure la ville de Saint Malo forme une boucle d’environ 2 km. A chacune des 8 portes, il est possible de monter et descendre. C’est ce dont ne se privent pas les « Marcheurs et Pèlerins » après la balade matinale intra-muros en petit train. Avec un temps splendide, il est agréable de profiter de vues imprenables de sur ces fameux remparts classés Monuments historiques depuis 1886.
A la mi-journée, après un pique ensoleillé et une douce température, nous avons rendez-vous à la gare maritime de la Bourse pour une croisière commentée d’une heure et demi dans la baie.
Et là, au pied des remparts, nous longeons Saint Servan, la cité d’Aleth, la tour Solidor, le rocher de la Vierge de Biseux, l’usine marémotrice de la Rance, Dinard et ses élégantes villas, la pointe du Moulinet, l’île Harbor et l’île de Cézembre, le fort de la Conchée qui a servi de modèle à Fort Boyard, le grand Bé où repose Chateaubriand. Nous en avons pris plein les yeux.
De retour sur la terre ferme, il nous reste à monter dans le car et rentrer à Pontmain. Au repas du soir, les discussions vont bon train au sujet de cette très agréable journée touristique.
A 20 h 30, à la chapelle Saint Jean XXIII, Père Jean est heureux de célébrer une belle messe d’action de grâce pour ces moments de bonheur vécus ensemble à Saint Malo.
Mercredi 15 octobre 2025
SANCTUAIRE DE PONTMAIN
Le 17 janvier 1871, pendant la guerre franco-prussienne, à 5 heures et demi du soir, Eugène et Joseph, avec leur père César BARBEDETTE travaillent à piller des ajoncs dans leur grange. Pendant le travail, Eugène ouvre la petite porte de la grange, tout simplement pour voir le temps lorsqu’il aperçoit au-dessus et en arrière de la maison d’Augustin GUIDECOQ, buraliste, une belle DAME au milieu de 3 étoiles qui lui sourit.
C’est ainsi que commence l’histoire de l’apparition de la Vierge Marie à PONTMAIN, une apparition unique qui durera 3 heures et dont seront témoins 7 enfants dont Eugène BARBEDETTE, le premier à apercevoir la belle Dame, Joseph, son petit frère, Françoise RICHER et Jeanne-Marie LEBOSSE.
A 9 h, nous avons rendez-vous devant la basilique avec une bénévole du sanctuaire, qui nous explique avec précision et passion, le déroulement des faits et de ce qui a suivi avec la reconnaissance par l’Eglise de l’apparition et la construction de la basilique. C’est très intéressant. Elle nous emmène à l’église paroissiale, puis à la grange de la famille BARBEDETTE avant d’entrer dans la basilique.
Grâce au soleil levant qui passe à travers de magnifiques vitraux, un bleu éclatant inonde tout l’édifice et se reflète sur les piliers en pierre de tuffeau. Extraordinaire ! A 11 h, Père Jean concélèbre la messe.
Dans une telle splendeur, les « Marcheurs et Pèlerins » chantent et prient avec ferveur à la gloire du Seigneur et de la Vierge Marie. Après la messe, une petite visite à la boutique du sanctuaire s’impose. A 12 h 30, le repas est pris au relais Le Bocage
FOUGERES
Fougères, cette belle citée médiévale, n’est qu’à 17 kms de Pontmain. Nous nous y rendons après le repas de la mi-journée, pour une après-midi touristique. Fougères est née aux environs de l’an 1000, sur un îlot rocheux, au fond d’une cuvette entre marais et rivière du Nançon. La ville est connue, et reconnue, pour son château à 11 tours, qui n’est autre que la plus grande forteresse médiévale d’Europe.
Nous montons dans le petit train pour une balade commentée d’une heure. Nous circulons dans cette ville bretonne d’Art et d’Histoire, nous entrons dans le jardin public pour une halte. Une fois de plus, notre chauffeur est un excellent guide avec de savoureuses explications. Nous découvrons l’architecture médiévale en ville basse avant de revenir au château.
Comme il reste un peu de temps avant de repartir à Pontmain, chacun est libre de se balader dans la ville.
La journée a été bien remplie. Après le repas du soir et la prière, quelques courageux entament une partie de cartes. Mais la plupart vont se coucher.
Mardi 14 octobre 2025, deuxième jour
LE MONT SAINT MICHEL
Pour la deuxième fois, les « Marcheurs et Pèlerins » se rendent au Mont Saint Michel. En mai 2011, au cours du circuit des villes sanctuaires, après Sainte Anne d’Auray, avant les plages du Débarquement en Normandie (Omaha Beach) et Lisieux, nous avions fait étape près de l’îlot consacré à l’archange Saint Michel.
A l’origine, le rocher granitique s’appelait le Mont Tombe. En l’an 708, l’archange Michel apparaît en songe à Saint Aubert, évêque d’Avranches et lui demande de construire un sanctuaire en son nom. C’est le point de départ de la longue histoire du Mont Saint Michel à 92 m d’altitude. Elément emblématique du patrimoine français, sa silhouette perdue au milieu de la baie attire les visiteurs du monde entier (3 millions par an) et est le deuxième site le plus visité en France. Cette authentique forteresse médiévale, entourée de marécages et de sables mouvants, est considérée comme l’une des plus belles merveilles de l’Occident.
A partir du parking où nous dépose notre chauffeur Pascal, nous arrivons à pied ou par la navette à l’entrée du Mont. Chacun est libre de déambuler dans la grand-rue qui monte à travers le village jusqu’à l’abbaye ou d’aller se promener sur les remparts pour profiter de magnifiques vues sur la baie.
A midi, Sœur Elisabeth vient nous chercher au parvis de la croix de Jérusalem pour assister à la messe de 12 h 15 dans l’abbaye avec le Père Jean et les Fraternités Monastiques de Jérusalem.
L’après-midi, vient le moment de la visite de l’abbaye sur plusieurs niveaux, avec une belle succession de marches à gravir ou à descendre. C’est un peu sportif mais cela vaut la peine d’entrer dans les différents espaces dédiés à la vie quotidienne (réfectoire, cloître, …) à la vie religieuse (église abbatiale, chapelles, …) et de voir les maquettes représentant l’évolution du Mont Saint Michel.
Après une magnifique journée ensoleillée, nous sommes de retour à Pontmain pour le repas du soir précédé d’une bonne douche.
Puis à 20 h 30, la prière dans la chapelle Saint Jean XXIII clôture cette deuxième journée normande.
Lundi 13 octobre 2025, premier jour
VOYAGE ALLER ET ARRIVEE A PONTMAIN
Il est 5 h 15 sur le parking de Saint Pierre de Fronze lorsque les « Marcheurs et Pèlerins » montent dans le car, pour un long voyage de plus de 850 kms avec 12 heures de trajet. Au passage à Gaillac, quelques pèlerins supplémentaires sont récupérés. Le groupe est alors au complet avec 53 membres venant de 4 départements : Tarn, Aude, Aveyron et Gers. Il est 18 h passé lorsque nous arrivons enfin à Pontmain, dans le département de la Mayenne, en région Pays de la Loire.
Ce n’est pas par hasard si nous nous rendons dans ce petit village de 800 âmes. La raison est qu’il y a 154 ans, plus exactement le 17 janvier 1871, la Vierge Marie apparaît à plusieurs enfants dans le ciel du village durant 3 heures. A la suite de cette unique apparition, reconnue par l’Eglise, un ardent mouvement de pèlerinage se crée vers cette petite paroisse. Mgr WICART, Evêque de Laval, confie alors la desserte du pèlerinage à l’institut Des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. En 1888, la première pierre de la maison religieuse est posée.
Passons la riche histoire de ce bel édifice avec la formation de nombreux élèves. En 1995, la maison des Oblats devient un hôtel restaurant dénommé « Relais Le Bocage ». Il y a aussi un parc boisé de 12 ha qui fût en partie aménagé pour les processions lors des pèlerinages.
C’est ici que nous serons basés, juste à côté du sanctuaire, durant notre séjour. De belles fresques murales représentant les nombreux pays de missions ornent la grande salle d’accueil. 2 magnifiques chapelles sont à notre disposition dont celle dédiée à Saint Jean XXIII que nous utiliserons principalement pour la prière du soir et la messe célébrée par notre aumônier le Père Jean SERS.
Pour cette première très longue journée, après le repas et la prière du soir, nous rejoignons nos chambres pour un repos bien mérité.